L'information a été relayée sur plus d'une centaine de sites d'information générale ou scientifique, faisant ainsi parler de la Polynésie française.
Le Président du Pays a signé un protocole d'accord dit aussi Memorandum Of Understanding avec le Seasteading Institute, association californienne,promotrice de technologies innovantes permettant de développer de nouveaux espaces de vie sur la mer et un nouveau type d'habitats durables.
L'objectif mis en avant n'est plus celui des "Libertarians" ultra-libéraux qui rêvent de constituer, en pleine mer, des communautés indépendantes de la souveraineté des Etats mais celui de trouver des solutions technologiques pour les pays menacés par la montée des eaux, par la surpopulation et autres phénomènes dangereux.
Ce protocole d'accord définit une année (2017) au cours de laquelle Pays et Institut s'accorderont sur le lieu ainsi que sur la faisabilité technique et juridique et sur l'acceptation par la population, avant de décider de la mise en oeuvre ou non de ce premier prototype mondial dans nos eaux.
Quid du prototype envisagé à ce stade ?
- 3 plate formes de 50m par 50m totalisant ensemble 7500 m2, aménagées pour s'intégrer au paysage et ressembler visuellement à des motus
-Vocation: centre de recherches, incubateur de start-ups, centre de conférences, zone de résidence des investisseurs
-Nombre d'habitants: 200 personnes au maximum
-Lieu: en lagon suffisamment large (pour un éloignement du rivage) et profond (plus de 25m pour ne pas ombrager des fonds marins), pas trop éloigné de centres urbains, pour un accès des "iliens" à une vie sociale, donc à Tahiti ou à Raiatea à priori.
"Il utilisera des énergies renouvelables, il accueillera des technologies innovantes pour la protection de l'environnement, il ne s'intéressera à aucune ressource minière terrestre ou océanique, il visera à accueillir des investissements pour des projets d'entreprises et des projets de recherches..."
La condition essentielle pour le Seasteading Institute est de pouvoir agir dans le cadre d'une "zone économique spéciale" au regard de la fiscalité, de la réglementation du travail,permis de séjour et travail, de la gouvernance ...etc pour faciliter la création et la gestion d'entreprises. Bref,le contenu d'une zone franche est à définir,à l'instar de ce qui se fait pour les paquebots comme le Gauguin, exerçant sous pavillon étranger, en extra-territorialité.
Beaucoup de questions soulevées lors de cette présentation faite aux membres de la fédération Te Ora Naho par les ambassadeurs du Seasteading pour la Polynésie, Marc Collins et Pascal EHREL accompagnés de Karina Czapiewska, cadre de l'entreprise Blue 21 (http://www.blue21.nl/), en charge des aspects environnementaux, venue spécialement des Pays Bas.
Matériau utilisé ? Béton... mauvais plan pour nos rivières !
Paradis fiscal ? non
Impact sur la faune marine ? sur les courants ?...Un état des lieux à T0 sera fait , étude d'impact permanente est l'objectif du projet pilote pour réunir toutes les conditions de viabilité d'une modèle d' île flottante durable qui pourrait être proposé aux pays demandeurs
Contreparties pour la population et la Polynésie outre la notoriété d'être à la pointe de l'innovation ... ont été évoquées , mentionnées et restent à approfondir.
Nous restons à votre écoute pour relayer toutes vos questions, critiques, remarques, suggestions... auprès des ambassadeurs du projet.
Maisons écologiques flottantes Pays Bas