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Photo du rédacteurTe Ora Naho

Mangroves: aidez nous à les surveiller!

Dernière mise à jour : 22 mai 2023


Un nouveau programme possible pour Te Ora Naho

La fédération des associations de protection de l'environnement de Polynésie française a répondu à l'appel à projets du Ministre Nicolas Hulot intitulé "mon projet pour la planète".

Notre projet consiste à mener une étude et une surveillance sur les mangroves (palétuviers) introduites dans certaines de nos îles.

Ce programme, axé sur la biodiversité, a été présélectionné comme éligible à un financement par le Ministère de l'Ecologie, avec coup de coeur du jury(!). C'est le seul projet retenu comme éligible pour la Polynésie française parmi les projets présentés au concours.

Reste une étape à franchir, celle du vote du public ! Tout un chacun peut voter sur le site mon projet pour ma planète (cliquez ici).

Vos votes sont les bienvenus pour nous aider à monter ce programme.

Merci d'avance!

Le contexte

L’espèce de palétuvier Rhizophora stylosa, naturellement absente de la Polynésie française, a été introduite à Moorea en 1933 à des fins économiques. Cette espèce s’est depuis largement propagée non seulement à Moorea, mais également sur 5 autres îles de l’archipel.

Dans les années 1980, un débat scientifique s’est ouvert car le Service de Développement Rural (SDR) local voulait éliminer les mangroves introduites à Moorea. Le débat n’a jamais été tranché, tandis que la colonisation par les mangroves continue. Aujourd’hui, le Rhizophora stylosa n’est pas classé au rang des 39 espèces de plantes envahissantes menaçant la biodiversité du Pays mais sa propagation est surveillée par le CRIOBE.

Afin de déterminer si on assiste ou non à un remplacement des écosystèmes littoraux endémiques (« submangroves ») par de la mangrove, l’Université de Nantes va conduire une étude d’analyse spatiale par un expert géographe. Étant donné la surface minime de l’étendue des mangroves sur certaines îles, il est nécessaire d’acquérir des images satellites à très haute résolution.

Cette analyse spatiale doit être complétée par un travail minutieux de terrain.

Les associations membres de la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement (FAPE) et des relais locaux exerçant sur les 6 îles où sont présentes les mangroves travailleront avec l'expert-géographe dans un esprit d’échanges et de formations mutuelles.

Ces six îles sont: Tahiti (presqu'île), Moorea, Huahine, Raiatea, Tahaa et Bora Bora.

L’expert pourra ainsi former les bénévoles locaux aux identifications d'espèces, aux relevés de terrain.

Un séminaire public sera organisé à Papeete pour sensibiliser le grand public à ces questions et le faire participer au projet.

Un séminaire de restitution une fois le travail de l’expert finalisé sera également proposé.

Rôle des mangroves

Le sujet des espèces exotiques envahissantes est une problématique particulièrement importante pour les territoires d’outre-mer y compris en Polynésie française.

L’espèce de palétuvier Rhizophora stylosa est une espèce introduite (exotique) en Polynésie française mais elle n’a pas été traitée comme espèce exotique potentiellement envahissante jusqu’à présent du fait d’un manque de consensus scientifique sur la démarche de gestion à adopter.

En effet, dans les autres territoires d’outre-mer, les mangroves remplissent des fonctions écologiques et rendent des services eco-systémiques importants. Elle apportent notamment une protection côtière, permettent de lutter contre l’érosion et jouent un rôle de nurserie pour les poissons coralliens.

Ainsi, il est très important pour le territoire de déterminer si les mangroves ont un impact socio-économique positif ou négatif alors qu’elles continuent à s’étendre sur les différentes îles de Polynésie française.

Ce projet permettra d’exercer une veille et de répondre partiellement à ces questions pour aider les décideurs à adopter une démarche de décision éclairée pour le bien-être des populations des îles (bénéfices socio-économiques et écologiques).

Les partenaires de Te Ora Naho

-Université de Nantes

-Représentants des associations et/ou riverains

-Ecosentinelles du réseau Heimataara

-Comité français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)

-Grand public

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