Séminaire sur les grandes aires marines gérées en Polynésie, 22-23 mai 2018, Université de la Polynésie française
La FAPE Te Ora Naho a été invitée à participer à un séminaire sur les grandes aires marines gérées dans la grande Polynésie régionale.
Ce séminaire, organisé les 22 et 23 mai 2018 par le Secrétariat permanent pour le Pacifique, le CRIOBE et la Maison des Sciences de l’Homme du Pacifique, a permis de réunir des scientifiques, organisations non-gouvernementales et services publics gestionnaires d’aires marines de Polynésie française, des îles Cook et de Hawaï. L’objectif du séminaire consistait à confronter les points de vue et les expériences sur la mise en place de grandes aires marines gérées / protégées dans ces archipels polynésiens: aux Iles cook, aux îles Kiribati et en Polynésie française en particulier, pays frontaliers maritimes, qui disposent d'importantes ZEE.
Nous remercions l'UPF et en particulier Tamatoa BAMBRIDGE pôur l'organisation de ce séminaire.
Outre la présence de services du Pays (DRMM, DIREN, Délégation à la Recherche....), étaient aussi présents l'Agence Française pour la Biodiversité, un représentant de la Marine Nationale, des ONG internationales que sont l'UICN, The Nature Conservancy, Pew, des organismes de recherche que sont le CRIOBE, la station GUMP de l'Université de Berkeley ainsi que des représentants des îles Cook , des universitaires de Hawaii, du Japon et de Nouvelle Calédonie.
L'occasion de suivre des présentations fort intéressantes sur divers aspects de gestion de nos ZEE: politiques de pêche, pollutions, sécurité et surveillance, exploration minière sous-marine...notions de souveraineté, représentations culturelles...
Notre fédération a été invitée à s'exprimer sur "La place des associations dans la gestion océanique en Polynésie française".
Malgré la mobilisation de la communauté locale et les recommandations portées par la FAPE pour la protection de l’océan de la Polynésie française (dont la principale qui est d 'y prévoir des réserves marines intégrales de régénération des ressources, sans aucune exploitation économique, ni prélèvement de poissons par conséquent) , force est de constater que la société civile est encore peu intégrée à la gestion de l’espace marin en Polynésie française.
Notre demande de participation aux instances de gestion n'a pas non plus été prise en compte...
Ce qui n'est pas le cas aux iles Cook puisque les associations locales environnementales font partie du conseil de gestion du parc marin nouvellement institué "Marae Moana".
"The Marae Moana Act 2017 establishes a Marae Moana Council which has nine members including the Prime Minister, the leader of the Parliamentary Opposition, the President of the formal body of traditional chiefs known as the House of Ariki, representatives from the northern and southern islands in the Cook Islands as well as leaders in the private, religious and NGO sectors of Cook Islands society"(source Marae Moana, Cook islands marine park)
Relevons aussi qu'à l'île de Pâques où toute la ZEE de 720 000 km2 a été classée en aire marine protégée, exclusivement réservée à la pêche artisanale traditionnelle des rapanui, celle-ci est gérée par un conseil qui réunit notamment des représentants du gouvernement chilien et de l'ïle Rapa Nui, comprenant associations de pêcheurs, syndicats du tourisme et associations pour l’environnement dont l'ONG Te Mau o te Vaikava o Rapa Nui - Mesa del Mar-retrouvez Ludovic Burns Tuki ici.
Si peu de considération a été accordée jusqu'à présent à la société civile (associations environnementales mais aussi pêcheurs et autres parties prenantes privées) de Polynésie française dans la mise en place de notre grande Aire Marine Gérée "Tainui Atea" et dans sa gestion future, nous ne perdons pas espoir.
Retrouvez la présentation complète ici